mardi 24 février 2009

Françoise Sagan

Hier j'ai regardé le film Sagan, ce qu'elle disait sur l'écriture, sur l'ivresse de vouloir vivre, sur cette recherche d'un bonheur instantané, ici et maintenant, ....
Ce qu'elle disait m'a particulièrement plu.

Sur pour qui écrire :« Pour deux ou trois personnes qui vous croient forte et qui ne savent pas que d’un coup, d’un mot, elles peuvent vous mettre à terre.»

« L’écriture est une façon intelligente de tromper sa solitude et d’oublier qu’il vous manque l’essentiel.»

Et ma phrase favorite est :«Écrire c’est comme un rendez-vous d’amour dangereux ou une liaison avec quelqu’un de très séduisant, d'intraitable : Parfois, on hésite.»

mercredi 18 février 2009

Je suis libre de toi, finalement .

... voilà que tu reviens honteux, et tu dis que je t'ai manqué, alors je fais couler un geste, juste un. Voilà comme une aube j'attends doucement la lenteur de ta vérité non dite, mais tu trébuches sur mon corps.

Voilà..., voilà que je ne te crois pas, plus.

... voilà que le sucre de ton sexe abandonné, le miel de ton envie qui semble râler, voilà que le vertige frénétique de ton souffle, m'étouffe. Et tu me parles de mon chagrin, tu dis,je comprends ton chagrin.

... voilà que je l'exhale. L'aube de ton arrivé est comme un instant de crépuscule. Je suis libre de toi.

samedi 10 janvier 2009

Gaza, ce territoire de lutte.


Tu me prends, comme si les derniers mots échappés de nos lèvres étaient les premières gouttes d’une tempête d’excitation. J’essaye de me rappeler tes paroles pour découvrir laquelle d’entre elles, était le déclencheur de ton ardeur. J’essaye de me rappeler, tandis que tes mains violent mon corps et assassinent sur leurs passages les derniers souvenirs de nos ébats amoureux, pour en construire d’autres. Et comme il m’arrive toujours depuis la première fois, je m’abandonne à ta tornade affamée. Je te laisse brusquer mon corps dans une soumission complète. Je me laisse envahir par ta virilité colérique, je me perds tandis que tu te dissous en moi. Et de mes cendres, je me réveille ardent pour t’enflammer encore. Je te surprends dans cet état d’envahisseur. Je te sens en moi. Je me rebelle, je me révolte contre cette présence, je dénonce les portes qui t’ont laissé entrer. Je prépare une contre-attaque, au moment où tu te crois vainqueur, au moment de ta victoire essoufflée. Je me relève de ma soumission comme un lion qui se réveille. Et je piétine ton corps pour te faire subir le même sort.

Nous voilà, vaincus et vainqueurs en même temps. Nous voilà deux soldats épuisés par le champ de bataille.

Pendant la guerre, l’acte amoureux devient acquisition et rébellion; le corps devient un territoire de lutte.

jeudi 25 décembre 2008

Perte

Le soir, après la bataille, tomba en lui le secret du silence, et telle une statue de pierre, il resta cloué au sol, se prosternant devant le feu ardent qui abritait ses entrailles. C'était le geste de la grande humilité qui le rendait ainsi proche de ses semblables. Seulement, plus froide fut la nuit ce soir-là, plus esseulée aussi.

À mesure que la lune sillonnait le ciel, en lui grandissait un volcan ronflant le souffle impétueux de la vengeance. Il ne comprenait pas l'horrible insolence du trépas, d'oser embrasser Patrocle et l'amener à jamais.

mardi 2 décembre 2008

Le pitch de ma vie


- C'est quoi ton histoire? Aller raconte. Vois-tu, comme jadis, lorsque tu demandais à ces scénaristes le pitch de leur histoire.
- Cela me semble compliqué, difficile même. Comment contenir toute une vie dans quelques phrases ?
- Il s'agit de cela justement. Décanter, épurer, distiller le cours de ta vie jusqu'à la première goutte.
- Un homme, la trentaine passée, s'obstine à remplir des pages pour se vider. S'obstine à soulager les démons des autres pour s'approcher du sien. S'obstine à comprendre...à comprendre même le vide qui se fait entre deux mots. Et parfois, vois-tu, parfois il s'en moque complètement.

mardi 25 novembre 2008

De vouloir écrire, je ne trouve que l'absence des mots, que l'errance de mes pensées. Un vide sec. Étouffant.
Je cherche à rejoindre mon île perdue. La blancheur du sable, celle qui me rejoint. Le calme tout d'un coup. La présence qui se fait éternité. Et l'éternité est sans paroles. Aucunes.

jeudi 20 novembre 2008

Il a dit, tu es beau incroyablement. J'ai pensé: tu veux dire que je ne ferme pas ma grande gueule. Je parle de ces frontières entre le désir charnel et les paroles enrobées d'amour.

Je n'ai pas peur, tu vois, de me retrouver tout seul;
Je n'ai pas peur;
Je sais, l'enjeu est l'esclave charnel,
Je sais l'incessante perte, regarde, le voilà mon linceul.

Il a dit d'un geste sur mes fesses, sur la piste de danse, je te désire. J'ai pensé: Je ne m'égare pas jusqu'à la soif. L'eau s'offre au monde même d'une roche.

Me tueras-tu?
De la naissance de ta barbe.
Pour être là, j'ai tué un amant.
Me tueras-tu?

Que de temps il a fallut!
Que de temps, à cet amant
Que de temps à cet amant,
Maintenant je l'interdis pour un autre.

Il a dit des choses....
J'ai pensé à l'angoisse de la séparation, celle qui conduit jusqu'à la violence. Jusqu'à la mort.
 
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