lundi 22 septembre 2008

Parle moi de l'achèvement des mots

Je savais quoi exactement écrire lorsque je fus proche de ces rêves lumineux ( Comme disait Michel.) Je suis retourné chercher dans cette Tunisie un amour qui fut déjà impossible. Je suis allé retrouver les traces d'une étoiles gravées dans mon cœur.
Maintenant, je ne sais plus. Je ne sais plus quoi écrire. Par où commencer ? Quel nom prononcer pour la tranquillité de l'âme ? Et quelle lettre pourra libérer ma bouche du silence grotesque de mes paroles ?

- Avant de parler, pèse tes paroles, j'ai dit.
- Tes lèvres sont une rivière qui coule du paradis vers mon cœur.
- Pèse tes paroles, je te conjure, pas de mirage.
- Et tes lèvres ne m'appellent qu'à boire de ce nectar éternel.
- J'ai dit pas de mirage, il n'existe pas.
- Toi tu existes, tu habites les cœurs des hommes.

Et J'ai vu ma main ramasser mon paquet de cigarette, mon cellulaire, sortir l'argent pour payer. J'ai vu ma main le saluer. Je me suis vu partir avec mes rêves lumineux.

mercredi 17 septembre 2008

La désarticulation d'une présence

Revenir, et être encore la-bas à la fois. La désarticulation d'une présence. Le soleil de Tunis qui déborde sur les nuages du Québec. Vider la valise ? Cela n'a pas d'importance. La voilà,....vide. Enfin, presque ! Et après?

Il me faut du temps pour me vider de ce voyage, pour l'écrire finalement, s'en débarrasser, se libérer. Revenir à l'endroit du début, toujours. Jamais pareil, jamais le même. Toujours.

samedi 13 septembre 2008

De retour

La-bas, en Tunisie, je l'ai fermée ma grande gueule. Lorsqu'ils m'ont parlé du mariage et de la religion, comme quelque chose qui préserve de l'homosexualité, j'ai regardé vers le ciel. Il y avait des étoiles, plein d'étoiles. L'illusion était le ciel de cette nuit et de toutes les nuits.

Infatigable, j'ai planté mes yeux dans la morsure d'un regard. Nous étions deux étrangers.,cet homme-là et moi. Aucun pays ne pourra nous rassembler, aucune langue ne pourra nous réunir. Nous nous sommes regardés, mais l'acte était vide. Illusion contre illusion. Que me donneras-tu ce soir ? Ton corps ? Et tout le reste alors?? Et tout le reste ?

vendredi 15 août 2008

Le serpent de l'enfant

Dans mes rêves, ils ont tué le serpent de l'enfant.

En buvant mon café, le matin, je me suis demandé, par curiosité, la signification de ce rêve. Au tant plus, que je pars en vacance, en Tunisie, mon pays. Est-ce une coïncidence, qu'un serpent représentant l'éveil, la curiosité et également l'instinct sexuel, se manifeste maintenant ?

J'ai pensé alors à Poilphard, dans le roman de Gabriel Chevallier, qui ne pouvait s'accomplir sexuellement que s'il disposait d'une pièce noire, des cierges allumées et tous les accessoires d'une chambre mortuaire. L'origine de ce fantasme remonte à l'époque où son père le conduisit auprès de la dépouille de sa tante et que, malheureusement, le dispositif de l'excitation sexuelle du jeune Poilphard atteignît son point d'achèvement à cet instant.

Et moi ?
Mon fantasme originaire d'où tient-il ses origines ?
Et ce corps halluciné enceint d'émotions, d'où vient-il ?
Et cet homme que je déforme sur les pages de l'écriture, ce Dionysos de ma sexualité, va t-il un jour se taire ?

dimanche 10 août 2008

Darwish

Mahmoud Darwish est décédé. C'était la première phrase de la journée.

Ensuite il y a eu un sentiment de vide, comme si quelque chose n'est plus là, comme si le corps à besoin de retrouver son équilibre à nouveau.

MA MERE

Mahmoud Darwich J'ai la nostalgie du pain de ma mere,
Du café de ma mere,
Des caresses de ma mere…
Et l'enfance grandit en moi,
Jour après jour,
Et je chéris ma vie, car
Si je mourais,
J'aurais honte des larmes de ma mere!
Fais de moi, si je rentre un jour,
Une ombrelle pour tes paupières.
Recouvre mes os de cette herbe
Baptisée sous tes talons innocents.
Attache-moi
Avec une mèche de tes cheveux,
Un fil qui pend à l'ourlet de ta robe…
Et je serai, peut-être, un dieu,
Peut-être un dieu,
Si j'effleurais ton Coeur!
Si je rentre, enfouis-moi!
Bûche, dans ton âtre.
Et suspends-moi,
Corde à linge, sur le toit de ta maison.
Je ne tiens pas debout
Sans ta prière du jour.
J'ai vieilli. Ramène les étoiles de l'enfance
Et je partagerai avec les petits des oiseaux,
Le chemin du retour…
Au nid de ton attente!

mardi 5 août 2008

J

Toucher cet océan, se regarder, et se dire: je ne peux pas aller de l'avant, je me meurs en lui, je ne peux pas aller de l'avant !

Et puis, mourir en lui, sentir tout d'un coup, que je me relâche, que tout disparait, que je deviens rien. Et le rien me fait peur. Il ressemble, justement, à la mort que j'ignore. Et si la mort n'en était pas une. Et si, Ils nous ont dupé sur la signification de cette chose....

Le regarder se regarder de l'intérieur, se demander ce qu'il a changé en lui après le rapprochement de nos deux corps. Le voir prendre une douche avec son regard fuyant.

Demain, il téléphonera tard dans l'après midi. Il dira ces choses que je connais déjà, il dira ces mots de toutes les fois, il les dira avec presque une sincérité dans la voix, il dira : Quand peut-on se revoir ?
Et je resterai vague. Je dirai que je n'ai pas le temps, que mon voyage s'approche et que je suis super occupé.

Oui, oui, après mon voyage, oui, qui sait, de tout façon on s'appelle...


dimanche 3 août 2008

Fornication

"C'est le destin du sexe de paraître moins romantique que le désir." disait Utto Rudolph

- Et ça brûle?
- Oui, non, peut-être. C'est à voir.
- Et nous serons dans le noir, j'espère.
- Non, nous tamiserons la lumière. Un corps ça se regarde aussi.
- Je tremble.
- Bois encore, ça te passera.
 
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