Voilà que ce soir ma plume, poussière de la pensé, s'amuse à exiler l'esprit jusqu'à toi. La présence de l'absent. Voilà que, OH... muse, parler de toi, c'est comme attarder le vent de désert. Comme vouloir, vouloir et mourir, mourir d'attendre, mourir, attendre, rêver, vivre, presque vire, vivre, vivre, vivre.
ô âme! dis-moi ce que tu es venue faire dans mon corps,
dis, puisque tu dois enfin le quitter un jour?
jeudi 16 octobre 2008
samedi 11 octobre 2008
Dans les rues d'Erevan
Alain au téléphone me demande la permission de lire mon livre, la valse de l'amour et de la guerre, dans les rues d'Erevan.
Surpris, content, un peu perplexe, j'ai accepté.
Je n'ai jamais pensé un tel destin à ce texte, un tel vagabondage, une telle errance.
Puis, je me suis demandé quel passage va-t-il choisir ?
Dans ma mémoire il y a ces mots, ce passage :
Je n'ai jamais pensé un tel destin à ce texte, un tel vagabondage, une telle errance.
Puis, je me suis demandé quel passage va-t-il choisir ?
Dans ma mémoire il y a ces mots, ce passage :
" ... Tu ne réponds pas. Tu me prends, comme si les derniers mots échappés de nos lèvres étaient les premières gouttes d'une tempête d'excitation. J'essaye de me rappeler tes paroles pour découvrir laquelle d'entre elles, était le déclencheur de ton ardeur. J'essaye de me rappeler, tandis que tes mains violent mon corps et assassinent sur leurs passages les derniers souvenirs de nos ébats amoureux, pour en construire d'autres. Et comme il m'arrive toujours depuis la première fois, je m'abandonne à ta tornade affamée. Je te laisse brusquer mon corps dans une soumission complète. Je me laisse envahir par ta virilité colérique, je me perds tandis que tu te dissous en moi.
Et de mes cendres, je me réveille ardent pour t'enflammer encore. Je te surprends dans cet état d'envahisseur. Je te sens en moi. Je me rebelle, je me révolte contre cette présence, je dénonce les portes qui t'ont laissé entrer. Je prépare une contre-attaque, au moment où tu te crois vainqueur, au moment de ta victoire essoufflée. Je me relève de ma soumission comme un lion qui se réveille. Et je piétine ton corps pour te faire subir le même sort.
Nous voilà, vaincus et vainqueurs en même temps. Nous voilà deux soldats épuisés par le champ de bataille.
Pendant la guerre, l'acte amoureux devient acquisition et rébellion; le corps devient un territoire
Et de mes cendres, je me réveille ardent pour t'enflammer encore. Je te surprends dans cet état d'envahisseur. Je te sens en moi. Je me rebelle, je me révolte contre cette présence, je dénonce les portes qui t'ont laissé entrer. Je prépare une contre-attaque, au moment où tu te crois vainqueur, au moment de ta victoire essoufflée. Je me relève de ma soumission comme un lion qui se réveille. Et je piétine ton corps pour te faire subir le même sort.
Nous voilà, vaincus et vainqueurs en même temps. Nous voilà deux soldats épuisés par le champ de bataille.
Pendant la guerre, l'acte amoureux devient acquisition et rébellion; le corps devient un territoire
de lutte. "
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