En buvant mon café, le matin, je me suis demandé, par curiosité, la signification de ce rêve. Au tant plus, que je pars en vacance, en Tunisie, mon pays. Est-ce une coïncidence, qu'un serpent représentant l'éveil, la curiosité et également l'instinct sexuel, se manifeste maintenant ?
J'ai pensé alors à Poilphard, dans le roman de Gabriel Chevallier, qui ne pouvait s'accomplir sexuellement que s'il disposait d'une pièce noire, des cierges allumées et tous les accessoires d'une chambre mortuaire. L'origine de ce fantasme remonte à l'époque où son père le conduisit auprès de la dépouille de sa tante et que, malheureusement, le dispositif de l'excitation sexuelle du jeune Poilphard atteignît son point d'achèvement à cet instant.
Et moi ?
Mon fantasme originaire d'où tient-il ses origines ?
Et ce corps halluciné enceint d'émotions, d'où vient-il ?
Et cet homme que je déforme sur les pages de l'écriture, ce Dionysos de ma sexualité, va t-il un jour se taire ?