lundi 22 septembre 2008

Parle moi de l'achèvement des mots

Je savais quoi exactement écrire lorsque je fus proche de ces rêves lumineux ( Comme disait Michel.) Je suis retourné chercher dans cette Tunisie un amour qui fut déjà impossible. Je suis allé retrouver les traces d'une étoiles gravées dans mon cœur.
Maintenant, je ne sais plus. Je ne sais plus quoi écrire. Par où commencer ? Quel nom prononcer pour la tranquillité de l'âme ? Et quelle lettre pourra libérer ma bouche du silence grotesque de mes paroles ?

- Avant de parler, pèse tes paroles, j'ai dit.
- Tes lèvres sont une rivière qui coule du paradis vers mon cœur.
- Pèse tes paroles, je te conjure, pas de mirage.
- Et tes lèvres ne m'appellent qu'à boire de ce nectar éternel.
- J'ai dit pas de mirage, il n'existe pas.
- Toi tu existes, tu habites les cœurs des hommes.

Et J'ai vu ma main ramasser mon paquet de cigarette, mon cellulaire, sortir l'argent pour payer. J'ai vu ma main le saluer. Je me suis vu partir avec mes rêves lumineux.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis troublé par tout ce que tu écris, tu es très proche de l'univers que j'aime, de cet univers poétique et simple à la fois qui m'est impossible de fuir et qui me fait plonger et puis renaître... comme la Tunisie elle-même.
Je passe mon temps à douter et je sais que cette terre qui m'a vu naître est un poison que j'aime boire, un souffle tiède qui me dessèche mais qu'il est bon d'y revenir.
C'est une terre qui fait écrire...
@ bientôt,

Michel

Chiron a dit…

Cher Michel,
Je suis revenu du voyage en disant à tout le monde, je ne retournerai pas avant 5 ans voire plus. La Tunisie c'est fini. Et mon cœur disait, je retourne demain s'il le faut. Maintenant même.

Tu dis: je sais que cette terre qui m'a vu naître est un poison que j'aime boire, un souffle tiède qui me dessèche mais qu'il est bon d'y revenir.

C'est vrai nous sommes proches de cet univers. Tes mots peuvent être les miens. D'ailleurs, je n'avais en tête, pendant mon voyage que deux romans, Bou Korninr de toi et le Visage retrouvé de Wajdi Mouawad.
Toi tu écrivais:
Mon destin,
dans ces villes, qui me broient et m'étouffent
N'est-il pas de n'avoir pas de choix?
...
Et Wajdi écrivait:
Maintenant, je ne sais plus qui parle. les choses n'ont pas changé. Simplement empiré. Mais ce n'est pas, semble-t-il, une catastrophe.
...
Te lire est toujours un plaisir.

Oh!91 a dit…

S'immiscer dans ces paroles échangées, dans ces mots connivents, où règnent la poésie et l'amour, c'est excessivement intrusif, non ? J'ose toutefois. Pour souligner d'un trait de plus cette beauté en clair-obscure, ces contrastes qui dessinent - pour moi qui te découvre à peine - un univers singulier et proche.

Anonyme a dit…

Que cherche-t-on dans nos voyages ? Aller au cœur des hommes : quel plus beau voyage peut-on souhaiter à chacun de nous ? Aller à son cœur. De la part d'un voyageur à un autre.

Chiron a dit…

@ Oh!91: une beauté en clair-obscure, nous étions exactement cela. Une pensée errante entre le jour et la nuit.
@ Chris-Tian Vidal: C'est cela !

 
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