Savoir que tu es là. Savoir qu'après beaucoup de distance tu es là, l'âme devient Venise à l'entrée du printemps, et la nuit de rêves inachevés devient une nuit de pluie et d'eau.
Pourquoi as-tu surgies maintenant ?
Mes mots racontent derrière le vacarme du passé, des sons, une autre histoire. La notre. La vraie. Celle qui ne se dit pas. Celle qui s'est déroulée derrière nos gestes, celle qui tapissait les murs de nos pensées colorant d'étrange façon, les heures, les jours, les saisons. Et les mots tombaient au fond de l'urne funéraire du sens. Dans le vrac de notre existence. Dans l'indécence de leurs postures obscènes. Mot bribes. En morceaux. En éclats.
Cherche-t-on, le secret dévoilé ou la rémission ? Que vaut-il mieux, l'aveu ou la miséricorde ? Ou rien de tout cela. Ou tout à la fois.
Je ne sais pas. Plus.
Voilà que je recommence un voyage de l'obscur au plus clair. Du chaos à l'évidence, et chaque aube en rejoue la révélation.
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7 commentaires:
Bonjour Chiron. Ton texte m'a surpris dans mes propres pensées... ce que j'ai écrit cette semaine évoque aussi la question de la présence/absence, sachant que pour moi c'est plutôt l'absence qui domine, ponctuée toutefois de parenthèses de présence. Je commence à faire mon deuil à chaque fois... et l'aimant ravive alors mon attention sans que je puisse rien faire que de le suivre. C'est aussi comme une révélation qui reviendrait de manière récurrente, entrecoupée des périodes de néant.
Mais la vérité c'est que je ne fais que suivre un souvenir ou un espoir... mais rien de bien présent en tout cas.
Je me retrouve chez toi aujourd'hui dans tes mots, ne pas savoir, ou ne rien y voir, ne pas vouloir dans la profondeur des pensées, certaines choses ne changent jamais au fond des silences :-)
Le voyage de l'obscur au clair est celui que nous devrions tous entreprendre... Hélas nous faisons souvent le contraire, mais avec tes mots, quelque soit le sens du voyage, tout devient lumineux.
@ bientôt,
Michel
Roumi, je suis allé voir ce que tu as écrit, ça m'a touché que je ne savais pas quoi écrire. Et voilà que je me retrouve à dire cela: Jamais les ailles d'une rose n'oublierons le vol, ni la danse finale de l'hémorragie qui a dépassée la vertige.
L'image de la rose avec ses ailes est vraiment très jolie. :) Merci d'avoir écrit cela. :)
Bougrenette, ces choses, je les regardes, elles me touchent, et j'essaye de savoir le pourquoi pour m'en libérer. Merci pour ton passage.
Michel, décrire n'est pas vivre. Écrire c'est oser vivre l'amour mort encore une fois. C'est écrire sur des cadavres. Enfin, moi c'est ce que je fais, et je veux plus faire. Merci.
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