dimanche 4 octobre 2009

Changement de Blog

Bonjours à vous tous !
Ma nouvelle adresse est la suivante : I Did It My Way

vendredi 3 juillet 2009

Le chemin

Ton corps. L'odeur de ton corps d'homme. L'écho de ce fantasme premier. Le fanal étourdissant de mes recherches. L'envie visqueuse de toi rendue futile, dans le désintéressement de ma main. Cette impossible conjonction de ma satisfaction et de Moi même. La semence. Une brise qui se révolte sur le temps du silence de mon corps. Mais une brise veule, hélas !
Le plaisir charnel, quel grand mensonge qui se dissout dans la spirale du temps ! La nicotine du corps. Et pourtant on le recherche, ce plaisir là. On veut croire qu'il dépasse le temps de l'acte et qu'il est intemporel. Qu'il est le feu de la matrice de notre vie. Le feu qui fait bouillonner la marmite de notre existence !

Certes, je ne suis pas ce que j'étais, mais je le suis quand même. Une vague qui lave de moins en moins les plages de la méditerrané, ou de plus en plus les villes de mon errance. Et de même, j'écris de moins en moins pour ne pas fragiliser ce qui reste de mon égo. Pour ne pas pleurer un rêve immense, grandissant en moi et le rendre absurde. Et puis me réveiller un jour dans la présence vide de ce rêve.

Et si ce rêve n'est qu'une illusion ? Je me le demande. Et la réponse se colle à ma peau, à mon souffle, à la profondeur de mon âme, la réponse était toujours là: marche encore sur ton chemin, le chemin connait bien sa route.


lundi 1 juin 2009

Il faut bien risquer l'amour pour te trouver (P.2)

..., oui mais toi...
Comment dire ce que nous avons traversé ensemble ? Comment t'écrire sans que les virgules ne nous séparent, sans que les points ne viennent brusquer la fin de l'écrit, avant que je te dise tout ?
Sache que mes pas, blessés et enragés de vie, m'ont amené vers des pays étrangers, loin, trop loin de ta médina, vers l'ailleurs anonyme. La-bas, je voulais faner nos liens une fois pour toute. Faner ces liens, et m'en faire d'autres. Seulement voilà, j'ai traversé le fleuve de l'inconnue et tu étais dans mes veines, l'olivier de ma peau.
Je suis bouillonnant d'une révolte insupportable envers toi. Brûlant, de ne pouvoir la dire, la cracher sur ton visage. Je suis infesté par cette vielle peur de vivre, qui me donne la peur de vivre. Et pourtant, nous cherchons tous le free way, la satisfaction de soi, la joie perdue de la vie.
Danser sur la peau de la terre afin d'atteindre son cœur et se lier finalement à celui-ci dans l'ivresse des sens, dans la rythmique joyeuse d'une exaltation enfantine sonnée.

mercredi 13 mai 2009

Il faut bien risquer l'amour pour te trouver (P.1)

Je ne sais pas quand exactement nous avons coupé le cordon entre nous deux. J'ignore même à qui est la faute. Tout ce que je sais, c'est que au fil des années, je me suis arrêté un instant, j'ai regardé autour de moi et tu n'étais pas là. L'absence flagrante tout d'un coup.
Déjà, à mes 20 ans, nous ne nous supportions pas l'un l'autre. Toi qui me trouvais farouche, et moi qui te trouvais cruelle. Et puis, faute de ne pas pouvoir inventer un pont entre nos deux cœurs, nous bâtîmes un mur de silence.
Je marchais dans tes rues sans s'attarder sur ton visage, je choisissais tes hôtels les plus luxueux pour ne pas sentir la pauvreté de nos rapports, je m'évadais sur des musiques folles pour mes nuits d'escapade sans t'inviter une seule fois à la danse, je partageais mon corps avec les corps des autres sans demander leur adresse parcequ'ils t'auront indiqué, toi.
...

mercredi 29 avril 2009

Poseur de mots !


..., puis il s'assoit. Il dit que les choses qui nous fabriquent, tenaces dans les sentiments, brûlantes de vertige sur le corps, entêtées et obstinées dans la nuit, tendres parfois au fond d'un verre de vin, avec un arrière goût de tanin; il dit que ces choses, monticule de mots, ramage sombre dans la naissance de la plume, passage d'une demeure à une autre; il dit que ces choses nous pénètrent autant que l'écriture. Il le dit en posant ses gestes brusques sur mon corps:
- Mon pauvre ami, tu es encore perdu dans ta curiosité, tu es encore un jouet pour les dieux. Tu l'as encore meurtri ce cœur et tu plaides ta cause à une vie malade! Poseur de mots, sur quoi te penches-tu? Ton sort? Regarde intensément une fleur s'ouvrir le matin, elle va bientôt faner!

lundi 20 avril 2009

Savoir que tu es là. Savoir qu'après beaucoup de distance tu es là, l'âme devient Venise à l'entrée du printemps, et la nuit de rêves inachevés devient une nuit de pluie et d'eau.
Pourquoi as-tu surgies maintenant ?
Mes mots racontent derrière le vacarme du passé, des sons, une autre histoire. La notre. La vraie. Celle qui ne se dit pas. Celle qui s'est déroulée derrière nos gestes, celle qui tapissait les murs de nos pensées colorant d'étrange façon, les heures, les jours, les saisons. Et les mots tombaient au fond de l'urne funéraire du sens. Dans le vrac de notre existence. Dans l'indécence de leurs postures obscènes. Mot bribes. En morceaux. En éclats.
Cherche-t-on, le secret dévoilé ou la rémission ? Que vaut-il mieux, l'aveu ou la miséricorde ? Ou rien de tout cela. Ou tout à la fois.

Je ne sais pas. Plus.

Voilà que je recommence un voyage de l'obscur au plus clair. Du chaos à l'évidence, et chaque aube en rejoue la révélation.

vendredi 27 mars 2009

Le roman “ Artush et Zaur ” choque à Bakou

C'est une histoire d'amour gay entre un azéri et un arménien. Voilà, tout est là. Que dire de plus ! Et pourtant, il faut en parler. Pourquoi Alekper Aliyev a-t-il écrit ce roman ? Qu'elles étaient ses raisons ? L'auteur déclare dans un interview qu'il voulait exposer l'absurdité de toutes les guerres au Sud Caucase "à la Kusturicia". Il croit qu'il a le droit de le faire car il a perdu son frère ainé pendant la guerre du Karabakh en 1994.

Écrire sur cet impossible amour, c'est écrire sur une coexistence non voulue, sur une xénophobie maladive, sur l'absence d'un amour capable de tendre la main vers l'Autre, sur une bataille de liberté livrée avant tout à l'interieur de nous-même. Écrire cet amour-là, c'est l'oser!

Faute d'un extrait de ce roman, en voilà un autre de la Valse de l'Amour et de la Guerre, où les deux personnages ont vécu la même histoire:

Peut-être nous sommes-nous trop aimés ? Cet amour nous a-t-il malicieusement aveuglés ? Peut-être avons-nous transgréssé les lignes rouges ? Nous sommes fous ! Vraiment fous! Un amour pareil c'est interdit. Pactiser avec l'ennemi c'est pactiser avec le diable. Comment avons-nous eu le courage de le faire ? Comment avons-nous osé choisir le clan de l'amour ?

 
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